lire le livre L'innovation du Mawlid: Peut-on célébrer la naissance du Prophète (pbsl) ?

C’est une tragédie que d’entendre des personnes prétendre que des problématiques mineurs puissent relever de l'incroyance (kufr) ou de la foi (îmân) en raison manifestement d’une compréhension superficielle et d’une négligence pour l’espritsubstantiel de la religion ainsi que ses sagesses. Les savants optant pour une interprétation littéraliste des textes critiquent lacélébration du Mawlid et le déclarent prohibé pour la seule raison de l’absence de ces célébrations dans les premières périodes de l’histoire islamique. Dans ce contexte, Shaykh-ul-Islam Dr. Muhammad Tahir al-Qadri adopte et partage l’opinion majoritaire autour de la définition de bid'a et de sa jurisprudence. Il n’a pas émis l’ombre d’un doute quant au bien-fondé étymologique d’appeler toute nouvelle pratique une bid'a, cependant il juge la position, consistant à appeler chaque nouvelle vertu une bid'a tout en la déclarant indésirable, comme n’étant rien d’autre que de l’ignorance au mieux, ousinon du mépris pour l’opinion historique des autorités compétentes en la matière. Shaykh-ul-Islam a expliqué que la manifestation de nombreux actes vertueux pouvait évoluer dans le temps, tant que leur origine était tiréedes deux sources primaires de notre croyance : le Qour’ân et la Sounnah.Ce livre décrit clairement les raisons pour lesquelles la commémoration de l’anniversaire du Prophète (pbsl) fait partie desa Sounnah. Lors des célébrations du Mawlid, des anachîd (chants) louant le Saint Prophète sont chantés, l’importance de sonstatut ainsi que ses qualités uniques sont évoquées et des leçons tirées de sa vie sont mises en exergue. Les assises dans lesquels les attributs du Saint Prophète (pbsl) sont discutés étaient d’ores et déjà courantes de son vivant. À certaines occasions, le Prophète (pbsl) se joignait à ses Compagnons et écoutait les hommages qui lui étaient adressés. Parfois même,il décrivait lui-même ses nobles traits de caractère. Ceci prouve catégoriquement que cette manière de célébrer le Prophèten’est non seulement pas une bid'a mais qu’elle est en plus d’être permise, louable.