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Le Sens réel de « Seigneur du Ciel »

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Titre original:Le Sens réel de « Seigneur du Ciel »
Taille:5910KB
Évaluation:
Type:PDF, ePub, Kindle
Catégorie:Livre
Téléchargé:2020 Aug 9

Le sens réel de « Seigneur du Ciel », bien qu' écrit par un Occidental, fait partie intégrante de la tradition intellectuelle chinoise, ayant influencé des penseurs comme Fang Yizhi, Huang Zongxi ou Dai Zhen. Il a aussi ouvert la voie à une quatrième école, celle du Christianisme confucéen, à côté des trois écoles traditionnelles du confucianisme, taoïsme et bouddhisme. Le Jésuite italien Matteo Ricci dialogue ici avec un lettré confucéen. Il écarte toutes les données de la religion révélée pour s’engager dans un travail de raison, s’appuyant à la fois sur la philosophie scolastique et sur les textes classiques chinois. Il démontre que la foi chrétienne est compatible avec la tradition chinoise la plus authentique.Ce texte, longuement mûri, publié en 1603 et réédité de nombreuses fois en Chine, a été traduit en plusieurs langues. En langue française, il n’existe qu’une traduction du XVIIIe siècle. Aussi, nous présentons ici pour la première fois l’intégralité du texte chinois avec une traduction moderne et annotée.Matteo Ricci (1552-1610) est reconnu en Chine et en Occident comme un pionnier dans le dialogue culturel. Originaire de Macerata, en Italie, il entré dans la Compagnie de Jésus, un ordre religieux récemment établi qui proposait une nouvelle vision et mission de l’Église dans le monde. Ricci accomplit sa formation dans les sciences humaines et naturelles au Collège Romain, puis en Inde, où il résida près de quatre années. Arrivé à Macao en 1582, il travailla dans le sud de la Chine pendant près de vingt ans, puis obtint l’autorisation de l’empereur de s’installer à Pékin. Sa contribution scientifique est justement acclamée, notamment sa traduction avec Xu Guangqi des Éléments de Géométrie d’Euclide. Ses traités de morale eurent aussi une grande diffusion dans les milieux lettrés. Enfin, il fonda des communautés chrétiennes qui perdurent jusqu’à nos jours.Thierry Meynard, s.j., a obtenu en 2003 son doctorat en philosophie chinoise à l’université de Pékin. De 2003 à 2006, il a enseigné au département de philosophie de l’université Fordham, à New York. Il est actuellement professeur dans le département de philosophie de l’université Sun Yat-sen, à Guangzhou (Canton). Ses axes de recherche sont la pensée chinoise contemporaine, notamment confucéenne et bouddhiste, ainsi que l’échange intellectuel entre la Chine et l’Occident du XVIe au XVIIIe siècle. Il a publié The Religious Philosophy of Liang Shuming: The Hidden Buddhist (Boston: Brill, 2011), Confucius Sinarum Philosophus (1687): The First Translation of the Confucian Classics (Rome: IHSI, 2011), Following the Footsteps of the Jesuits in Beijing (St Louis: Jesuit Sources, 2006).